Les Balkans à biclou – Été 2021

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(Il y a un autre article sur le sujet puisque j’y suis retourné encore plus longtemps à l’été 2022, vous trouverez d’autre infos et d’autres traces GPS SUR CETTE PAGE, mais aussi à l’été 2023! )

Sommaire :


Après 3960 km dans les Balkans (oui je sais j’aurai pu quand même aller jusqu’à 4000! 😀 ) pour 76 610m de D+ entre la Slovénie et la Grèce à l’été 2021que vous avez pu suivre ici :

j’ai décidé pour la première fois d’écrire un article qui propose à la fois mes traces, mes impressions, et quelques astuces ou conseils pratiques.

Le voyage:

Vous trouverez les traces GPX de chaque pays dans leur chapitre respectif.

Avec mon mari nous avons roulé 16 jours exclusivement en Slovénie, puis je suis parti en solo jusqu’à la Grèce en passant par la Croatie, La Bosnie, le Montenegro, le Kosovo, la Macédoine du nord.

ATTENTION j’aime le dénivelé et aussi les pistes pourries où je ne rencontre pas grand monde.

Elles ont été finalisées APRÈS mon voyage (élimination des tours en villes, des détours en campagne et des bugs de navigation), il peut y avoir des erreurs et des routes qui ont changées.

Je voyage selon mes envies, je change parfois au jour le jour (selon l’état de la route , la météo ou une lecture), je ne veux SURTOUT pas faire ce qu’il FAUT faire! Je zappe les coins les plus touristiques sans aucun soucis préférant me perdre dans des coins paumés.

Les transports / l’hébergement

Nous sommes allé en voiture depuis la France jusqu’à la Slovénie.

Nous avions un hébergement AirBnB de 4 nuits (2 à l’aller, 2 au retour) chez Maja et Roman (adorables!), nous avons laissé la voiture (entente préalable) chez eux pendant notre périple.

Ensuite mon mari est revenu de Slovénie avec la voiture, je suis descendu en vélo jusqu’en Grèce.

Pour revenir de Grèce j’ai pris le ferry à Igoumenista pour Venezia Mestre (25h de ferry). Il ne m’était pas possible d’attraper le train de 8h30 pour Turin porta Susa , j’ai donc logé une nuit sur place (et en ai profité pour arpenter Venise que j’adore)

Le lendemain
8h30 : train de Mestre – Porta Susa (arrivée à 11h37) avec vélo démonté dans une housse

et de là le TGV pour Paris à 16h07 (arrivée à 22h15)

Attention , il y a deux gares à Turin (Porta Susa et Porta Nuova), c’est mieux de choisir un changement dans la même gare pour éviter d’avoir à remonter, puis redémonter le vélo.

Astuce : en Italie les trains partent toujours du même quai! A Mestre c’était affiché à l’entrée, pour Turin j’ai trouvé en faisant une recherche sur internet, c’est TRÈS PRATIQUE quand on galère avec le vélo sous housse et les bagages pour prendre de l’avance avant l’affichage officiel.

Pour l’hébergement en dehors des AirBnB cités au dessus , lorsque nous étions deux nous avons fait presque exclusivement du bivouac. Par deux fois il était plus simple et plus pratique (douche!) d’aller dans des camping. Nous avons pris un logement en dur (petit chalet) une fois parce qu’il pleuvait à seau depuis la veille et qu’il était bien agréable de tout faire sécher.

En solo j’ai bivouaqué exclusivement sauf à Sarajevo où n’était guère possible de camper en ville, et aux Météores où la pluie diluvienne m’a encouragé à m’abriter le plus vite possible sans chercher.

Quelques généralités dans les Balkans

Les ours

Ils sont présents dans les forêts depuis la Slovénie jusqu’au nord de la Grèce. Même si ce ne sont des grizzlis il convient quand même de prendre quelques précautions au bivouac.

  • Ne pas cuisiner à côté de la tente
  • Ne laisser aucune nourriture dans la tente
  • Accrocher en hauteur les sacs contenant l’alimentation

En fait hormis dans les forêts profondes je n’ai pas souvent accroché les sacoches en hauteur, par contre j’avais pris l’habitude de toujours laisser deux sacoches sur le vélo avec la nourriture.

Pour me signaler en roulant et ne pas me retrouver nez à nez avec un joli spécimen j’utilisais la sonnette (on peut chanter aussi 😉 )

Les chiens

Il y en a partout pour protéger les troupeaux. Chaque ferme en abrite. Je ne me souviens pas d’avoir vu des chiens errants en Slovénie mais en allant vers le sud il pullulent!

Le sujet est si vaste que j’en ai fait un article :

Les chacals

Je n’en ai malheureusement jamais vu , par contre j’en ai beaucoup entendu la nuit!

Si vous entendez des hurlements de meute la nuit (comme si un chenil était à proximité) ne paniquez pas, il ne s’agit ni de chiens errants ni d’une meute de loups mais juste de chacals dorés qui ne viendront certainement pas vous ennuyer sous la tente.

Ajout après mon voyage estival de 2022 , toujours dans les Balkans :

Les insectes

Je n’avais pas pensé à emmener ma moustiquaire de tête et je l’ai bien regretté!

J’ai été plusieurs fois rendu folle (je déteste les insectes) par la présence de millions de milliard de mouches! Je me suis même une fois déroutée parce que je pouvais plus les supporter (impossible d’ouvrir la bouche j’en avalais, elles rentraient même dans les oreilles,…)

Je ne sais pas du tout pourquoi certains coins très localisés sont colonisés de cette manière (j’ai eu ça jusqu’au Nord de la Grèce) mais si c’est parfaitement supportable la plupart du temps parfois c’est l’invasion.

Les frelons, les guêpes et bien sur les abeilles sont aussi très présents.
Si un frelon vient vous rendre visite le soir dans la tente n’essayez pas de l’écarter en tapant à travers la moustiquaire…. Si le nid n’est pas loin ses congénères peuvent tout à fait venir l’aider à chasser l’intrus en attaquant la tente!
Ouf une fois la lumière éteinte ils ont regagné leur énorme nid à quelques mètres de moi (je ne l’ai remarqué que le lendemain en le cherchant) et m’avaient oublié le lendemain matin.

Les taons sont nombreux dès lors qu’il y a du bétail , une fois j’ai eu presque la même mésaventure qu’avec les mouches : des centaines de bestioles qui me tournaient autour (évidemment en côte, impossible de leur échapper), je me suis couvert de DEET pour les repousser, ce qui a parfaitement fonctionné.

Les stigmates de la guerre :

Les guerres d’ex-Yougoslavie sont une séries de conflits violents entre 1991 et 2001. Les crimes de guerre, les exactions contre les civils furent nombreux, impossible de ne voir les stigmates (destructions, champs de mines) mais aussi de se rendre compte que le problème est loin d’être réglé.

La situation étant très disparate d’un pays à l’autre (et même d’une région à l’autre) je donnerai les précisions pour chaque pays.

Si le sujet vous intéresse j’ai indiqué en bas de page quelques films et livres sur le sujet.

La nourriture

Depuis la frontière de l’Autriche jusqu’à la Grèce elle est évidemment très diversifiée. J’indique juste ce qu’il me semble utile de savoir.

  • Lait en poudre : on en trouve sans trop de mal en Slovénie, ensuite, plus on descend plus c’est compliqué : il est quasiment introuvable en Grèce (sauf lait maternisé, j’ai fini par en acheter…)
  • Semoule de couscous : bien pratique en rando car simple d’emploi , vous penserez à faire vos réserves. J’en ai trouvé uniquement en Slovénie, ensuite absolument introuvable.
  • Halva ou Halvas en bosniaque/croate/ macédonien ou Χαλβάς en grec : confiserie à base de sésame. On en trouve en toute petite portion en ex-Yougoslavie (petit pot de 30g) et en barre en Grèce
  • Tahini (pâte sucrée à base de sésame) je n’ai pas cherché avant , je l’ai découvert en Grèce, le Ταχίνι me kakao (tahini au cacao) est une vraie tuerie! Et pourtant je ne suis pas du tout un bec sucré .
  • Les fromages : un vrai désastre en ex-Yougoslavie . On trouve des fromages corrects en Slovénie, ailleurs ce sont des horreurs industrielles sauf très rares et locales exceptions. En Grèce on s’en régale, féta mais pas uniquement : tomme de chèvre, de brebis produites localement MIAM!
  • Les yoghourts : MIAM MIAM! je les préfère de brebis à l’ancienne, avec la petite couche dure sur le dessous… ahhh rien que d’y penser j’ai l’eau à la bouche.
  • Le pain : comme en Italie je n’ai JAMAIS trouvé de pain digne de ce nom en Grèce. J’achetais des pitas épaisses pour le remplacer.
    Par contre depuis la Slovénie jusqu’à la Macédoine du nord, j’ai mangé (mais pas toujours ) du pain délicieux!
  • l’Avjar: purée de poivrons rouge . Un régal depuis la Slovénie jusqu’en Grèce (et même en Italie). Existe en deux versions : pimentée ou normale. Je mange volontiers très pimenté mais je trouve la normale plus raffinée.
  • Ne passez pas à côté des bureks et des cepavis en ex-Yougoslavie, dans les épiceries macédoniennes on trouve aussi d’énormes câpres qui sont un régal (et que je n’ai pas trouvé en Grèce)
  • En Grèce évidemment ne loupez les olives (Kalamon, Kalamata..) sous aucun prétexte!
  • Ajout Janvier 2022, : c’est en tombant sur une recette de cornichon que je me suis souvenu comme ils sont délicieux frais et préparés comme des concombres.
    Pour la petite histoire c’est en Asie Centrale que j’avais découvert ce que je croyais être une variété délicieuse de concombre 😀
    Et c’est l’excellentissime Cyclopathe Brownien, ce grand fou de cuisine en vadrouille, qui m’a appris que c’était en fait de gros cornichons que l’on prépare à la russe (mais qui sont un régal en légumes crus)

Le « Serbo-Croate » et le Slovène.

Les Balkans sont habités par différentes peuples qui parlent différentes langues. J’ai utilisé l’anglais partout mais j’ai essayé de toujours apprendre quelques mots (je demande en arrivant dans le pays comment on dit bonjour, au revoir, merci, s’il vous plaît etc, et aussi « je suis française » )

La langue serbo-croate n’existe plus officiellement, maintenant on parle le croate, le bosniaque, le monténégrin ou le serbe. Ça reste quand même la même langue 😉 qui peut s’écrire soit en cyrillique (serbe) , soit en caractère romain (croate et bosniaque) avec quelques signes diacritiques. Je noterai « croate/bosniaque/serbe » pour respecter les susceptibilités de chacun, le nom officiel en linguistique étant aussi peu parlant que poétique : le BCSM!

Le Slovène est une langue un peu différente mais la prononciation est grossièrement la même :

Copié chez Paul Garde :

e = é
u = ou

c = ts
č (c avec accent circonflexe à l’envers)= tch
č (c avec avec accent grave)= tch
j = y
š (s avec accent circonflexe à l’envers)= ch
ž (z avec accent circonflexe à l’envers)= j

g = g (jamais j)
s = s (jamais z)
r entre deux consonnes = eur

Les autres lettres se prononcent comme en français.

Ajout personnel : le H se prononce comme la jota espagnole

Pays par pays :

En plus des informations pratiques je peux aussi me risquer à donner ici mes impressions sur les pays, et ÉVIDEMMENT ce sont des réflexions personnelles qui n’engagent que moi.

Les précisions historiques sont issues des lectures que je cite en fin d’article et surtout de ce merveilleux ouvrage de référence : « Vie et Mort de la Yougoslavie » de Paul Garde

(vous trouverez des infos sur l’Albanie et la Bulgarie que j’ai visité l’année suivante SUR CETTE PAGE)

La Slovénie 🇸🇮

J’ai commencé par faire un tour de 15 jours en couple dans les montagnes Slovènes.

J’ai trouvé le GPX initial (Slovenian Alpine Cycle-touring trail) sur Outdooractive (un grand merci pour ce superbe parcours et cette magnifique trace) mais nous n’avons pu le faire en entier

https://www.outdooractive.com/en/route/mountain-biking/slovenia/slovenian-alpine-cycle-touring-trail/40061359/

Nos traces :

Notre propre trajet de 617km et 17,776 m de D+ (débarrassé des chevauchements lié à l’hébergement et de détours diverses) est disponible ici:


https://web.locusmap.app/en/?shared_track=Y2E4OTI0YTctZGQ5OC00MThkLTgxNTYtMGM0MDdjMTVlZjYxOmM3NTk3NTViLTBhYjEtNGIxYS05NDhhLTY0ZjViYWEyYjc5OQ..

La Slovénie est le pays le moins disparate d’ex-Yougoslavie. Un seul peuple, une seule religion. C’est un pays alpin qui ressemble beaucoup à l’Autriche (en moins rigide à mon avis). Historiquement la Slovénie s’était volontairement rapprochée des pays plus au sud pour fuir le joug de l’empire Austro-hongrois au nord.

Monnaie : Euro
Carte sim : La Slovénie est compris dans le forfait free
L’eau : tout le réseau est potable, même dans les cimetières et on trouve de l’eau dans tous les cimetières (chic!)
On trouve aussi des sources en montagne (je ne filtre pas l’eau de source)

Coût de la vie : à peu près comme en France . Sauf pour les consommation au bar et les restaurants beaucoup plus abordables.

La conduite : les automobilistes sont, sauf exception, respectueux et s’écartent suffisamment (plus qu’en France!). C’est le pays où j’ai vu le plus de cyclistes (dont beaucoup de femmes).

Le réseau routier est dense et très bien fait, il y énormément de petites routes.
Les toutes petites routes cartographiées en blanc dans OpenStreetMap peuvent être des pistes.

Le réseau secondaire (routes jaunes) est très passant même en montagne, nous avons toujours essayé de l’éviter

Langue : le Slovène en caractère romain
Religion : Le catholicisme (ce qui implique des fleurs dans les cimetières, et de l’eau pour les arroser)
Peuple : Slovènes presque exclusivement

Stigmates des guerres d’ex-Yougoslavie : inexistant, La Slovénie était unie, un seul peuple, une seule religion, ils ont fait bloc et très bien résisté à l’invasion.

La Croatie 🇭🇷


Je suis ensuite parti en solo pour le sud des Balkans. J’ai choisi d’éviter la Serbie comme la côte croate beaucoup trop touristique pour moi. J’ai traversé la Slavonie, région toute plate de Croatie pour rejoindre la Bosnie.

(C’est l’extraordinaire livre de Thierry Beinstingel « Yougoslave » qui m’a donné envie de découvrir cette région.)

Ma trace en solo de Slovénie et Croatie : 537 km et 2337 de D+ :

https://web.locusmap.app/en/?shared_track=Y2E4OTI0YTctZGQ5OC00MThkLTgxNTYtMGM0MDdjMTVlZjYxOjYxZWYzZmZlLWRmYjMtNGQ2OS1iNWJmLWY1NWUyZTU0YzhhNg..

Monnaie : le kuna / 1 Kuna croate égal 0,13 Euro à l’été 2021
100 kunas = 13,34 €

La Croatie est passé à l’euro le 1er janvier 2023

Carte sim : la Croatie est comprise dans le forfait free

Eau : cela dépend peut être des régions mais en Slavonie l’eau N’EST PAS POTABLE au robinet! Quand on prend de l’eau dans les cimetières il faut la filtrer, si on demande de l’eau chez les particulier il faut bien préciser « drinking water » et dans ce cas, ils vont la prendre au PUITS (chaque maison à la campagne a son propre puits)

Je n’ai jamais vu de source mais je suis resté dans la plaine

Coût de la vie : Moins chère qu’en France

La conduite: très tranquille mais j’étais dans une région peu densément peuplée et toute plate

Le réseau routier : les petites routes blanches étaient systématiquement des pistes (hors agglomération),

Langue : le croate/bosniaque/serbe que j’ai toujours vu écrit en romain. En Slavonie l’allemand est aussi très souvent une langue maternelle

Religion : presque exclusivement catholique

Peuple : presque exclusivement croate

Stigmates de la guerre : en Slavonie, hormis les champs de mines et parfois quelques maisons visiblement détruites par des tirs, la guerre est assez peu peu visible. Mais deux ans auparavant en traversant le centre de la Croatie en voiture nous avions étions effarés. Traversée de villes où la plupart des maisons sont à l’abandon: rideaux aux fenêtres troués par les balles, tirs de roquette dans les murs…. Comme si le temps était figé.

Les mines : Il reste des champs de mines. Il existe une appli spécifique à la Croatie qui les recense avec géolocalisation


Si vous ne vous pouvez installer l’appli ou la faire fonctionner. Il suffit de ne pas s’aventurer dans les zones laissées à l’abandon sans présence humaine visible. Oubliez la forêt profonde (de toute façon vous ne pourrez y rentrer tant elle est dense) .
C’est très facile de de traverser un champs de mine: il suffit de ne pas sortir du chemin. Si vous voyez ce panneau, même pour faire pipi vous vous ne vous écartez pas.

La Bosnie-Herzégovine 🇧🇦

Ma trace en Bosnie , 562.77 km pour 12 154 de D+ :

https://web.locusmap.app/en/?shared_track=Y2E4OTI0YTctZGQ5OC00MThkLTgxNTYtMGM0MDdjMTVlZjYxOjU2ZjhlYjcyLTVmZDctNGZmZC1hMWY0LWY2NDViNTM5YjRiYQ..

Attention c’est une trace pleine de pistes et de côtes. J’ai évité les routes principales, je me suis régalée!

La situation en Bosnie n’est pas simple, il y a plusieurs régions administratives distinctes, et à l’intérieur de ces zones vous rencontrerez localement des zones exclusivement serbes, d’autres exclusivement musulmanes, d’autres croates et souvent des zones inter-ethniques.

La Bosnie-Herzégovine est constituée de trois entités à caractère régional :

  • La fédération de Bosnie-et-Herzégovine principalement peuplée de musulmans (héritage du royaume Ottoman) et de croates
  • La république serbe de Bosnie ( Republika Srpska), peuplée principalement de serbes (mais pas uniquement: Srebrenica est en république serbe de Bosnie…)
  • Le district de Brčko qui est neutre et qui fait partie des deux entités précédentes.

C’est certainement le pays où les peuples sont les plus imbriqués les uns dans les autres, et où les tensions sont très loin d’être apaisées
Les serbes de Bosnie nient toujours le massacre de Srebrenica, comme l’existence des quelques 300 charniers qui ont été mis à jour et autres exactions, j’étais sur place lorsque le tuteur international de la Bosnie a interdit la négation du génocide de Srebrenica … C’est un peu déstabilisant (comment appréhender des gens qui nient l’évidence?)

Malgré tout la Bosnie est un pays que j’ai réellement adoré. Je connaissais déjà Sarajevo et un peu ses alentours, les gens sont peut-être un peu plus méfiants et moins spontanés qu’ailleurs. Mais je suis tombée sous le charme de ce pays, Les paysages de Bosnie centrale me bouleversent et les villes (Sarajevo, Mostar) sont à tomber à la renverse.

Monnaie :1 Mark convertible de Bosnie-Herzégovine égal 0,51 Euro
10 marks = 5,1 euros

Carte sim : Il faut en changer. BH telecom se trouve partout, et c’est, je crois, le meilleur opérateur. Offre pour quelques jours, pour 10 jours ou pour un mois
Pas besoin d’enregistrement. La carte achetée dans une boutique et installée fonctionne immédiatement

Eau : Très variable selon les zones
Zones serbes: on trouve parfois de l’eau dans les cimetières, rarement potable
Zones catholiques : on trouve presque toujours de l’eau dans les cimetières, elle n’est jamais potable.
Zones musulmanes: il n’y a pas d’eau dans les cimetières (ou alors rarement) par contre on trouve des sources et des fontaines partout.

Coût de la vie : Beaucoup moins cher qu’en France!

La conduite: – Aucune notion des distances de sécurité. Double sans visibilité.. L’écarteur de danger est bienvenue, mais inutile quand on arrive à un passage piétons/cyclistes tout le monde s’arrête pour nous laisser passer, comme en Finlande

Le réseau routier : Très dense dans les zones peuplées (les routes jaunes sont blindées)
En Bosnie Centrale , les routes jaunes peuvent être des pistes quasiment désertiques..

Voilà la route correspondante à la route jaune…

Langue : le croate/bosniaque/serbe écrit en caractère romain sauf en République Serbe de Bosnie où il est écrit en cyrillique. On trouve souvent des panneaux dans les deux langues.

Religion : Orthodoxie (zone serbe), Islam (musulmans bosniaques), Catholicisme (zone croate)

Peuple : Musulmans bosniaques, Serbes, Croates (le drapeau triangulaire 🇧🇦 représente les trois peuples de Bosnie)

Stigmates de la guerre : A Sarajevo on voit encore les tirs de roquette dans certains immeubles. Autour, les bunkers pullulent dans la montagne. Pourtant à quelques dizaines kilomètres de là, la guerre n’a fait aucun dommage. Le lendemain vous traversez un village où la moitié des maisons ont été abandonnées…

Les mines : il y a encore de nombreux champs de mines. Comme pour la Croatie, inutile de paniquer, il faut juste éviter toutes les zones où la nature indique qu’il n’y a pas eu d’activité humaines récentes.

Il y a des panneaux , mais aussi une appli bien utile

https://play.google.com/store/apps/details?id=com.minesuspectedareas&hl=en_US&gl=US

Le Monténégro 🇲🇪

Ma trace (347,14 km pour 8607 de D+ ) est à utiliser avec beaucoup de méfiance.

Un grand merci à Sandrine (elle se reconnaîtra sur FB) qui m’a passé la sienne et que j’ai adapté.

https://web.locusmap.app/en/?shared_track=Y2E4OTI0YTctZGQ5OC00MThkLTgxNTYtMGM0MDdjMTVlZjYxOjMxOTg1MWM0LWFlYTUtNDkwMS04Y2RiLWZmOTc5YzA1MGE4MQ..

Le début fut fantastique (attention aux pistes pourries et au D+ quand même)
Ensuite je suis passé par la très belle vallée de la Mala Rijeka qui est en train d’être défigurée par une autoroute en construction.

Puis je suis monté aux pistes de ski de la station de Paljevine et c’est un tunnel en construction qui engendrait moult trafics de camions et engins divers.

J’ai beaucoup souffert des décharges sauvages qui défigurent le pays. Je me suis demandé si je ne tombais pas dans une grève du nettoiement! Il semble que non….

Au fait, Podgorica vous pouvez oublier, cette ville n’a aucun intérêt

Le mot « Monténégro » est la traduction de Crna Gora en Monténégrin (montagne noire ou forêt noire, les alpes dinariques étant recouvertes de forêts noires – merci à Sylvain qui me l’a appris en commentaire) Le pays est une ancienne partie de la Serbie (l’état de Serbie-et-Monténégro existait jusqu’en 2006)

Monnaie : l’Euro

Carte sim : le Monténégro est compris dans le forfait free

Eau : non potable au robinet (sauf peut être en ville), mais on trouve des sources et des fontaines (surtout en région musulmane) J’en ai aussi pris dans les stations services.

Coût de la vie : Beaucoup moins cher qu’en France!

La conduite: écarteur de danger bienvenue…

Le réseau routier : les routes blanches sont des pistes, le réseau routier m’a paru en meilleur état qu’en Bosnie.

Langue : le croate/bosniaque/serbe en cyrillique ou en alphabet romain.

Religion : Orthodoxe principalement, poche musulmane albanaise au sud

Peuple : Serbe à 80% , une importance minorité albanaise au sud. C’est très sensible avec l’immatriculation des voitures : pendant la guerre beaucoup de musulmans de langue albanaise ont fui le Monténégro pour se réfugier au Luxembourg. En été ils reviennent au pays et il y a par endroit presque autant de voitures immatriculées au Luxembourg qu’au Monténégro… (mais les voitures luxembourgeoises sont beaucoup plus luxueuses…)

Stigmates de la guerre : Hormis les voitures étrangères de retour au pays , je n’ai rien remarqué de sensible.

Le Kosovo 🇽🇰

Un de mes grands regret de ce voyage est de n’avoir pas passé davantage de temps au Kosovo.

On lit pis que pendre sur ce pays. En Slovénie un paysan m’a même fortement déconseillé d’y mettre les pieds en traitant les habitants d’arriérés (sauf le nord, peuplé de Serbes) j’ai lu la même chose sur Facebook.

C’est vrai le Kosovo est un pays compliqué. ( c’est la façon dont les serbes traitaient la population albanaise au Kosovo qui avait déclenché la scission de la Slovénie et de la Croatie provoquant l’explosion de la Yougoslavie) . La guerre du Kosovo est la dernière des Balkans (elle s’est terminé en 1999). Au Kosovo il y a majoritairement des serbes au nord, et des albanais au sud mais d’une vallée à l’autre, d’une rue à l’autre les populations se côtoient sans vraiment se mêler.

Honnêtement pour l’étrangère que j’étais, si j’ai remarqué parfois le malaise nationaliste (écriture romaine barrée pour la remplacer par du cyrillique et tutti quanti ) je ne l’ai nullement ressenti contrairement à la Bosnie. Partout les gens sont adorables (les plus gentils des Balkans) , j’ai adoré les villes alors que d’ordinaire je les fuis.

Je regrette d’avoir tracé ma route sur des axes un peu trop roulant, le Kosovo mérite qu’on s’y perde un peu.

Ma trace : 190,64 km pour 3031 de D+

https://web.locusmap.app/en/?shared_track=Y2E4OTI0YTctZGQ5OC00MThkLTgxNTYtMGM0MDdjMTVlZjYxOmM5MjJmNmExLWUxYTktNDgwYy1hZmJkLTczZGViNWMzMDlmMA..

Monnaie : l’euro

Carte sim : il faut absolument en changer (sinon c’est hors de prix), il y a deux opérateurs . Pour ma part j’ai pris une carte sim IPKO pour quelques euros… et j’ai eu beaucoup d’ennui.

Il faut s’enregistrer en envoyant une copie du passeport pour ouvrir une ligne, normalement ça prend 30mn, 5 heures après ce n’était toujours pas fait… Je recevais des SMS de l’opérateur (et ma data ne fonctionnait pas) , benoîtement je me rends dans un bureau du même opérateur pour trouver de l’aide; sauf que mes sms était en albanais alors que j’étais dans une vallée serbe et que l’employée ne parlait pas un mot d’albanais…
Bref ça m’a fait des souvenirs amusants mais j’ai attendu d’être en Macédoine pour surfer sur Internet 😀

Eau : Non potable au robinet (sauf peut être en ville). On trouve facilement des sources en montagne (surtout en région musulmane)

Coût de la vie : beaucoup moins cher qu’en France!

La conduite : écarteur de danger bienvenue!

Le réseau routier : je n’ai pas assez pédalé là-bas pour en juger mais semble en tout point égal aux pays adjacents.

Langue : soit l’albanais (en caractère romain), soit le serbe (en cyrillique). Le seul pays des Balkans où il vaut mieux parler exclusivement en anglais plutôt que de risquer de parler en albanais à un serbe ou l’inverse….

Religion : Orthodoxe ou musulman

Peuple : différence très marquée => soit serbe, soit albanais.

Stigmates de la guerre : Ai-je eu de la chance? En tout cas , après la Bosnie et la Croatie je n’ai rien trouvant de choquant.

Les mines : officiellement il n’y a plus de mines au Kosovo mais ça reste encore un peu incertain. Il n’y a pas d’appli qui permette de localiser les zones suspectes, il convient donc de se méfier des lieux sans activité humaine récente…

La Macédoine du Nord 🇲🇰

Après le Kosovo où j’étais passé un peu vite sur les grosses routes, je me suis rattrapé en Macédoine où je me suis un peu perdue sur les pistes en montagne. Attention donc à cette trace , je me souviens avoir poussé Corentine sur des chemins pourris toute une après-midi , mais c’était si beau que j’avais un grand sourire aux lèvres.

Ma trace : 268,7 km pour 4286 de D+ :

https://web.locusmap.app/en/?shared_track=Y2E4OTI0YTctZGQ5OC00MThkLTgxNTYtMGM0MDdjMTVlZjYxOjk3ODBjNTM5LTk1ZTYtNGM4ZS1hMDIzLTdlZDYxNTg5NWYxMg..

En Macédoine je n’ai pas osé photographier les villages perdus, les enfants qui me suivaient : l’attraction c’était moi.

Il y a encore des voitures à cheval , des chevaux et des ânes bâtés. Il y a aussi une magnifique capitale (Skopje) qu’il faut absolument prendre le temps d’arpenter.

Monnaie : le denar macédonien . 1 denar = 0,016 euros
100 denar = 1,63 euro

Carte sim : la Macédoine est compris dans le forfait free

Eau : non potable au robinet (sauf peut être en ville). On trouve des sources (surtout en région musulmane)

Coût de la vie : Beaucoup moins cher qu’en France!

La conduite : écarteur de danger bienvenue !

Le réseau routier : Un peu comme en Bosnie. Très dense autour des villes et plus particulièrement de Skopje. Loin des grandes villes par contre les routes jaunes peuvent se transformer en piste pourrie empruntée par de rares carrioles à cheval.
Les routes blanches sont des pistes voire des chemins de montagne.

Langue : le croate/bosniaque/serbe/macédonien en cyrillique ou l’albanais en caractère romain

Religion : Orthodoxe ou musulman

Peuple : principalement des serbes et des albanais.

Stigmates de la guerre : la guerre n’a pas atteint la Macédoine

La Grèce 🇬🇷

Ahhh la Grèce! Notre papa aimait la Grèce. Quand , petites, nous arrivions en Grèce après avoir passé trois jours à traverser l’Europe en voiture, notre papa se posait dans un café (par exemple sur le port de Salonique) , commandait des bières pour les grands, des pastèques et de la limonade pour Rélie et moi et avec un grand sourire disait « AAHHHHH on est en Grèce » et ça voulait dire: « C’est le bonheur!« 
Pour moi c’est toujours ça.

J’ai eu la chance d’arriver après les grosses canicules (même s’il faisait encore chaud) , et un peu tard dans la saison (je suis arrivé fin août pour en partir à la mi-septembre) . J’ai adoré les montagnes, les Météores (alors que je m’étais préparé à être déçue), et aussi les îles.

J’ai aussi beaucoup apprécié d’ENFIN voir des femmes dans les cafés

En fait la seule chose que je n’ai pas vraiment aimé c’est l’EV8 entre Lefkada et Igoumenitsa . C’est mieux de l’éviter si on a le temps : 64 km de nationale, aucune indication (ça, ça m’est égal) puis un tracé qui nous envoie dans les cours de ferme ou sur des chemins privés interdits …

Mes traces : 1ère trace pour descendre jusqu’à Ithaque puis Céphalonie (je n’ai pas mis mes traces sur les îles) 492.68 km pour 11,763 m de D+

https://web.locusmap.app/en/?shared_track=Y2E4OTI0YTctZGQ5OC00MThkLTgxNTYtMGM0MDdjMTVlZjYxOmIzMzk0MzcwLTAxYTUtNDE3NC1hZGZmLTIzMTgwYjliYzkwMQ..

Attention : Après Stratos il faut ABSOLUMENT ne pas faire comme moi et éviter la piste le long du canal. Les éleveurs du coin se débarrassent de leurs cadavres de brebis (et même de veau!) en les balançant sur le bord de la piste…. En plein été vous imaginez l’odeur et les mouches….

Puis pour en revenir et remonter jusqu’à Igoumenista prendre le ferry : 315.16 km pour 4,489 m de D+

https://web.locusmap.app/en/?shared_track=Y2E4OTI0YTctZGQ5OC00MThkLTgxNTYtMGM0MDdjMTVlZjYxOjY2MGUyNjlhLWVkMjQtNDU2ZS1iZTk0LTZhYmJlNjE0ZTNjMA..

Monnaie : l’Euro

Carte sim : la Grèce est compris dans le forfait free

Eau : potable au robinet (sauf indication contraire que je n’ai jamais rencontré). Par contre dans les cimetières (où on trouve très fréquemment de l’eau) ce n’est pas forcément le cas!
En montagne les sources étaient très nombreuses (quasiment dans chaque village et nombreuses sur la route) , sur la côte la gestion de l’eau devenait parfois problématique (fontaines taries pour cause d’été particulièrement sec) et imbuvable dans les cimetières (goût de plastique même après filtrage).
Je suis souvent allé en demander dans les cafés (qu’on trouve absolument partout) en prenant une consommation ou chez les particuliers.

Coût de la vie : comme en France (mais on trouve des fruits et des légumes moins chers en achetant directement chez les producteurs qui vendent au bord de la route)
Les bars et restaurants sont BEAUCOUP moins chers qu’en France

La conduite : J’ai adoré la conduite des grecs (qui ne me mettent pas en danger) même si lorsqu’on s’approche de la mer et des endroits touristiques c’est un peu moins le cas.
En montagne c’était réellement un vrai plaisir

Le réseau routier : Excellent , même en montagne les routes sont bonnes. Les toutes petites routes cartographiées en blanc dans OpenStreetMap peuvent être des pistes.

Langue : le grec qui s’écrit en alphabet grec (le plus compliqué pour les gens qui comme moi ont fait du grec ancien pendant leurs études est l’écriture en lettres capitales sur les panneaux routiers mais on s’y fait vite)

Religion : grecque orthodoxe

Peuple : grec

Stigmates des tremblements de terre: La Grèce subit fréquemment des activités sismiques plus ou moins dévastatrices, Céphalonie a été ravagé en 1953, Ithaque en 56, Leucade un peu tard, et la Crète subissait un séisme de 5,7 alors que j’écrivais ces lignes. On croise parfois de vieilles maisons toutes cassées qui ont été victimes de tremblements de terre, je suis passé une fois dans un village complètement abandonné..


Bibliographie

Je ne vous présenterai aucun guide touristique, juste des romans, des livres d’histoire ou des récits qui que j’ai aimé sur les Balkans (liste susceptible d’évolution au fil de mes lectures…) .

-Sur l’ex-Yougoslavie:

Vie et mort de la Yougoslavie de Paul Garde:

C’est l’ouvrage de référence. Paul Garde est en fait un linguiste spécialiste des langues slaves, il a vécu en direct les guerres de Yougoslavie (c’est le seul européen à avoir emprunté les tunnels de Sarajevo pendant le siège)
Son livre est une mine d’or qui se lit comme un roman. (attention de choisir la 3ème édition, les précédentes ne couvrent pas le conflit en Bosnie et au Kosovo)

Les fossoyeuses de Taina Tervonen:

« Une anthropologue, une enquêtrice, une journaliste : trois femmes font parler les morts et les vivants, en quête de vérité dans un pays marqué par la guerre. »

C’est un récit incroyablement bien écrit qui décrit la réalité d’aujourd’hui, j’ai trouvé le livre bouleversant!

Des gens de bien au temps du mal de Svetlana Broz :

Svetlana Broz est la petite fille de Tito, elle a rassemblé ici une série de témoignages de Bosniaques, de Croates , de Serbes qui ont subi le confit bosniaque entre 1992 et 1995. Un livre absolument exceptionnel .

Check-Point de Jean-Christophe Rufin:

Jean-Christophe Rufin faisait partie des « french doctors » , c’est un pionnier de « médecins sans frontières ». Check-point c’est l’histoire d’un convoi humanitaire en plein conflit bosniaque.

Yougoslave de Thierry Beinstingel

Un extraordinaire récit qui retrace l’histoire de sa famille qui se confond avec celle de la Yougoslavie.

Ajout 7 novembre 2021 :

La fille de l’Est de Clara Usón

Un livre qui retrace l’histoire (librement adaptée) d’Ana Mladic la fille de Radko Mladic , alias le boucher des Balkans.
Un roman qui se dévore, on pleure, on éclate de rire, on y lit le point des vues des braves gens (parfois nationalistes) comme des intellectuels, des salauds comme des purs.
Un livre que j’ai adoré.

Ajout décembre 2021 :

Demain la brume de Timothée Demeillers

1990, Nevers. Katia, lycéenne rebelle, étouffe au bord de la Loire. Elle découvre la poésie, l’engagement et rêve d’indépendance. Elle tombe follement amoureuse de Pierre-Yves, libre et anticonformiste comme elle aimerait l’être. Mais la soif d’absolu du jeune homme va bien plus loin que la sienne…
1990, Zagreb. Damir et Jimmy sont les Bâtards célestes, le duo rock qui monte. Leur tube « Fuck you Yu » fait danser la jeunesse yougoslave, qui se reconnaît dans ses paroles iconoclastes. Et souvent mal comprises : la chanson va devenir, contre la volonté de Damir, un véritable hymne à l’éclatement de la Yougoslavie.
1990, Vukovar. Dans cette ville pluriculturelle, personne n’est censé savoir qui est serbe et qui est croate. Pour Nada, c’est un mensonge. Et chacun sait très bien quel est son camp.
Dans Demain la brume, Timothée Demeillers met en scène des destins malmenés par l’Histoire, dans une Europe où les frontières se renforcent au lieu de s’effacer.


J’ai dévoré ce bouquin d’une traite!

Ajout janvier 2022 :

L’hiver des hommes de Lionel Duroy:

Prix Renaudot des lycéens 2012
Prix Josef Kessel 2013

Lionel Duroy fut journaliste pour libération. Il suivit (y compris sur place) les guerres d’ex-Yougoslavie en tant que journaliste et livre ici un récit sur son retour en République serbe de Bosnie quelques années plus tard. Déroutant et splendide.

-Sur la Grèce :

Toute l’œuvre de Nikos Kazantzakis!

Filmographie

-Sur l’ex-yougoslavie

(et plus précisément sur le siège de Sarajevo)

Shot through the heart de David Attwood

L’histoire vraie de deux amis tireurs d’élite , l’un serbe, l’autre bosniaque pendant le siège de Sarajevo. C’est un film malheureusement difficile à trouver (et sans sous-titre français) mais qu’il ne faut surtout pas louper si vous mettez la main dessus.

Welcome to Sarajevo de Michael Winterbottom

Un film qui mêle images d’archive et de fiction.
En fait un film un peu trop dur pour moi , je l’ai vu une fois, j’y suis un peu trop sensible…

Sur la Grèce:

Zorba le grec de Michael Cacoyannis

Peut être pas archi-authentique.. mais tellement poétique!

Quelques photos :

8 commentaires sur “Les Balkans à biclou – Été 2021”

  1. Merci Marie pour cette synthèse de ta traversée dans les Balkans. Ça peut donner des idées et tes catégories d’informations sont bien pensées. Une idée approximative des pourcentages des pentes dans les montagnes pourraient m’intéresser 😊.

    1. Armelle,
      Je serai bien en peine de vous répondre! Sur 4000 km c’est vraiment très vaste. Locus Map me permet l’affichage des traces qui se colorent selon la pente. S’il y a trop de rouge ou de rouge vif je change de chemin.
      En fait parfois ce n’est pas l’inclinaison qui est difficile mais la piste qui est complètement pourrie.
      Monter jusqu’à 10 % sur le goudron par exemple ne me pose pas trop de problème (ou au delà si cela ne dure pas trop longtemps) mais dans la caillasse je pousse tout le long 🙁
      Les pentes les plus terribles que nous ayons eu à affronter c’est à deux en Slovénie, là , c’était vraiment pentu avec des passages à 25% ou plus mais quand j’étais seule j’étais plus chargée et j’ai soigneusement évité 😀
      Je pense qu’il existe des applis ou des sites qui doivent pouvoir vous donner le pourcentage de pente en téléchargeant mes traces, mais je ne me suis jamais penché sur la question.
      Édité : mais si ! j’avais oublié mais Openrunner permet de visualiser le pourcentage de pente d’une trace 😀

  2. Je vous admire Marie .et vos récits sont clairs on a l impression que tout est facile ..je n aurais pas l.audace de rouler sur les chemins que vous empruntez …merci pour vos récits

  3. Très intéressant, merci Marie.
    C’est le genre de renseignements pratiques que je recherche habituellement sur certains pays avant de les traverser. Beau boulot !
    (Juste pour info : Crna Gora, ça ne veut pas dire « montagne noire » mais « forêt noire »)

    1. Merci beaucoup Sylvain.
      Pour la traduction de Monténégro, je crois que les deux sont bons, mais ce n’est pas évident! « Le nom monténégrin ou serbo-croate du Monténégro, Crna Gora, peut se traduire littéralement par « Montagne Noire » ou « Mont-Noir », en référence aux forêts sombres qui recouvraient autrefois les Alpes dinariques.  » d’après Wikipedia (mais je ne l’avais pas lu là)
      Pour en avoir le cœur net j’ai cherché dans les autres langues : en anglais c’est traduit par Black Mountain (toujours en référence aux forêts noires) en espagnol c’est montaña negra, et en italien : « Il nome fa riferimento al colore scuro e intenso delle foreste  » c’est bien forêt noire 😀
      Je vais corriger en ajoutant la référence à forêt noire :D!

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