N’étant pas particulièrement heureuse de mon premier essai,
j’ai tout de suite essayé autre chose.
J’ai trouvé la recette ici, je l’ai un tout petit peu transformée en faisant bouillir l’huile de lin et en ajoutant du siccatif.
Rammstein explique très bien la méthode. Pour en savoir plus sur l’historique des premiers vêtement imperméabilisés à la cire vous pouvez aussi vous promener par là :
Le coton ciré : l’histoire de l’original, imperméable à l’eau, respirant et résistant
Cette seconde méthode est en effet un peu plus odorante, se souvenir que l’original était à base d’huile de poisson aide à supporter l’odeur de l’essence de térébenthine 😉
Ingrédients :
- 50 g de cire d’abeille
- 25g d’huile de lin
- 25g d’essence de térébenthine
- 2,5 g de siccatif
Siccatif quezaco?
En fait le danger d’huile de lin c’est qu’elle mette longtemps à sécher.
Il y a deux manières pour diminuer le temps de séchage :
- la faire bouillir
- rajouter du siccatif
(Pour information c’est lorsque les flamands ont découvert qu’on pouvait diminuer le temps de séchage des pigments à l’huile avec du siccatif que la peinture à l’huile a pris son essor, auparavant on lui préférait la tempera)
J’avais du siccatif de Courtrai à la maison (pour peinture d’art) que je répugnais un peu à utiliser, j’ai trouvé du siccatif plus grossier chez bricomachintruc sans problème.
J’ai aussi choisi de faire bouillir l’huile de lin.
Matériel :
- une boite de conserve
- une poignée pour ne pas se brûler
- un réchaud à gaz
- un thermomètre à liquide (facultatif mais bien pratique quand on l’a )
- une boite pour entreposer
- une touillette pour mélanger
PRENEZ GARDE DE FAIRE CHAUFFER EN EXTÉRIEUR ! les vapeurs sont toxiques!
Prenez le temps de tout bien préparer avant, une fois que l’huile est sur le feu c’est trop tard!
Réalisation :
- Faire bouillir l’huile (à l’extérieur) dans la boite de conserve.
- Enlever du feu
- Quand la température est redescendu (vers 65°C) rajouter la cire d’abeille.
(Si la cire ne fond plus, remettre à feu très doux en touillant pour remonter un peu la température) - Hors du feu ajouter la térébenthine puis le siccatif , mélanger et verser dans la boite finale.
Application:
Hum , hum, sur mon premier essai j’y suis allé à la truelle!
J’en avais tellement assez de faire des essais de cire que j’ai pris ma petite sacoche de cadre (qui avait déjà eu deux passages avec mon premier essai de cire…) , une truelle, j’ai bien étalé, j’ai bien raclé, j’ai passé au sèche-cheveux.. et
MA-GI-QUE… c’est imperméable !
Bon en fait c’était un peu trop tôt pour faire un essai ( c’est mieux de laisser 48 heures au chaud sur un radiateur pour que que ça sèche un peu et que ça pénètre bien les fibres ) mais depuis deux jours que j’étais dans la cire j’avais besoin d’un résultat concret!
Verdict après 48 heure et une sortie sous une drache terrible :
A la truelle c’est un peu trop généreux. Pour la 2ème j’ai étalé avec un chiffon , j’ai enlevé le surplus, j’ai bien passé au sèche cheveux (je crois que ça c’est très important) et le rendu est vraiment très bien.
J’ai enlevé le surplus de la 2ème en repassant au sèche cheveux et en épongeant avec du sopalin.
J’ai vraiment pris une saucée terrible et le tissu a vraiment très bien résisté (j’avais des mouchoirs en papier à l’intérieur!) , même au niveau de la fermeture éclair rien n’est passé (elle n’est pourtant pas waterproof mais je l’avais ciré)
J’oublie la première méthode (sauf pour rigidifier un tissu) et je reste sur cette méthode.
Point de vue poids : impossible de juger (cette sacoche avait déjà eu deux couches de la première méthode) mais je compte refaire des essais très vite (sac à dos, chapeau…) , je préciserai le poids dès que j’ai des données fiables.
Avantages :
- Efficace (enfin!)
- Beaucoup plus naturel (sauf peut être le siccatif dont on doit pouvoir se passer – en faisant bouillir l’huile de lin plusieurs fois – en achetant de l’huile de lin déjà bouillie – ou juste en laissant à l’air libre un peu plus longtemps)
Défauts :
- Nécessite de travailler en extérieur pour faire fondre
- Un peu odorant au début , on sent un peu l’huile de térébenthine comme l’huile de lin
- Ramasse davantage la boue et la poussière que la première (à voir dans le temps avec le séchage ça peut évoluer)
- Rendu un peu plus « huileux » que pour la première méthode, mais c’est un style 😉
Postface :
Finalement au cours des réalisations je préfère utiliser les deux méthodes d’imperméabilisation.
La première pour rigidifier le tissu (pratique pour les sacs, moins pour les vêtements) la deuxième pour imperméabiliser.
Pour le sac à dos/sacoche que je viens de finir https://biclousetbidouilles.com/sac-a-dos-sacoche-de-velo/ j’avais un gros métrage de tissus à traiter… en tenant le sèche cheveux à la main c’est loooooong, voire interminable.
J’ai calé le séche-cheveux dirigé vers le bas dans le pied d’atelier vélo c’était bien plus pratique!
Sinon inutile de faire des gros volumes de cette cire. Avec le siccatif et l’huile bouilli elle sèche même si on ne la met pas sur un radiateur. Au bout de quelques semaines il faut enlever la couche dure sur le dessus…
Par contre sur le radiateur elle sèche très bien! si votre ouvrage est très huileux et semble immettable il suffit juste de patienter quelques jours le faisant sécher sur un radiateur ou en plein soleil.
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Merci beaucoup! <3
Eh bien !! Chapeau pour votre obstination et cette belle énergie à faire. Et de plus tout est très bien expliqué 👍😊
Bonjour,
je doit imperméabiliser mes sacoches en vue d’un voyage à vélo. J’ai donc utiliser votre méthode. Malheureusement, je n’arrive pas à faire bouillir l’huile correctement. Soit elle prend feu, soit elle devient noir à cause du fond de la boîte de conserve qui a cramé. Est ce possible que ce soit à cause du fait que le feu était trop fort??
Merci pour votre réponse et merci aussi pour cette expérience partagé!
Bonjour et désolée pour le retard.
Oui le feu est trop fort! Je ne fais avec un feu au grand ralenti et en surveillant constamment. Bon courage