On a giflé Mme Reillo!

Étiquettes:

Avant de narrer cette triste aventure, prenons le temps de présenter Mme Reillo.

Photographie par Jules Beau – 1896
Source gallica.BnF.fr/

L’affaire n’est pas pas aisée, ma source principale (Gallica.BnF.fr/) n’est pas très abondante concernant nos pionnières à biclou, nous sommes très loin des articles aussi nombreux que dithyrambiques sur les Houben, Zimmerman, Protin, Arend, Wheler ….

Je la trouve pour la première fois dans « la Bicyclette, journal hebdomadaire d’information vélocipédiques » (sic) du 1er janvier 1893 qui récapitule les courses et événements de l’année 1892.

La voilà à Vichy le 3 septembre dans la 5ème course (celle des dames, de 3400m) où elle arrive deuxième :

De temps en temps un entrefilet dans les journaux spécialisés (Vélo à Paris , La Bicyclette, Le Vélo…) nous annonce ses participations ou ses victoires.

Heureusement pour nous les journalistes sportifs du Mondain, hebdomadaire généraliste paraissant le samedi, semblent s’être pris de passion pour Melle Reillo ! Ayant lu l’intégralité de la rubrique « Vélocipédie » de décembre 1894 à la dernière de juillet 1895, je peux affirmer que nulle autre à eu droit à un tel traitement de faveur.

Elle est traitée comme une vraie championne au même titre que les garçons avec mise en avant systématique de son matériel.

Admirez du peu :

Le Mondain du 26 avril 1895
Source gallica.BnF.fr/

Mlle Victorine Ollier, dite Reillo. 23 ans, brune. Minois séduisant, montera dimanche au Vélodrome de Clignancourt une machine Nimrod-Zimmy. dont le dépôt exclusif pour la France est 8, rue Château-Landon.
Intrépide coureuse depuis trois ans, elle a failli battre Rollo à Lyon où elle est arrivée deuxième; plusieurs premiers prix à Aix, Vichy, Montluçon , Evreux, Lyon, etc.

H de Clarigny.


Les machines Nimrod-Zimmy seront dorénavant montées par Mlle Victorine Reillo, dont les succès s’attestent chaque jour dans les matchs de Paris et de province. Cette faveur donnée par l’intrépide entraîneuse sera un encouragement pour les amateurs de 1er marque à se fournir au dépôt Delanoue, 10, rue Château-Landon.

Le Mondain du 4 mai 1895
Source gallica.BnF.fr/

Le Mondain du 28 mai 1895
Source gallica.BnF.fr/

Nous apprenons que Mlle Victorine Reillo dont nous avons déjà mentionné les récentes performances, vient encore de se classer première, dimanche dernier, à Clermont-Ferrand. Est-il besoin de dire que Mlle V. Reillo ne monte et ne veux plus monter que les célèbres « Nimrod Zimmie« , ces machines si élégantes qui l’ont toujours conduite à la victoire?


Le Mondain du 29 juin 1895
Source gallica.BnF.fr/

Melle Victorine Reillo, l’émule de Wheler et de Zimm, partira samedi pour Dijon et se rendra de là à Cherbourg. La Zimmie qu’elle monte nous a habitués à trop de succès pour que nous ne soyons pas certains d’avoir à en enregistrer d’autres à l’actif de cette infatigable et sympathique entraîneuse.
Les machines pour fillettes et jeunes gens se trouvent également 8 rue Château-Landon. Songez y , parents…. Les vacances approchent.

Trebla

Mais le Mondain se porte mal. Il terminera tant bien que mal l’année 1895 comme l’ombre de lui-même : quatre méchantes feuilles mal imprimées remplies d’annonces et de réclames.

Le journal en date du 6 juillet 1895 affiche son ultime rubrique vélocipédique,
intégralement consacrée à Melle Reillo alors même qu’elle arrive deuxième (et que le nom de la gagnante est passée sous silence).

Il n’est même pas fait mention des courses masculines, exclusivement de notre chère Victorine!

Le Mondain du 6 juillet 1895
Source gallica.BnF.fr/

Vélocipédie

Les excellentes machines portant la marque si appréciée Nomrod-Zimmie, viennent de remporter un nouveau succès aux courses de Cherbourg.
Sur 8 concurrentes, Mlle Victorine Reillo est arrivée la seconde, au milieu des acclamations d’une foule de vélocemens, qui ont comblé d’éloges la charmante entraîneuse.
La vogue des bicyclettes Nimrod-Zimmie grandit chaque jour, grâce à leurs merveilleuses qualités. Rappelons à nos lecteurs que le dépôt pour Paris est situé 8, rue de Châteaudun.

Grâce au Mondain nous savons dorénavant qu’elle s’appelle Victorine Ollier de son vrai nom, qu’elle concourt depuis 1892, et doit être née en 1872.

[Si vous n’aviez comme moi pas repéré, un lecteur m’a fait remarqué que « Reillo » c’est « Ollier » à l’envers 😉 ]

Mme Reillo apparaît de ci de là dans la presse spécialisée :

La voici au 15 juillet 1895 lançant un défi avec sa team à Rouen :

Le Vélo -30 juillet 1895
Source gallica.BnF.fr/

Match féminin

Mmes Reillo Binay et Lisette lancent un défi pour une heure à courir sur la piste régulière du vélodrome de Rouen, le 15 aouût prochain, à toute équipe de dames. Ce match se courra avec entraîneurs.
La direction du vélodrome de Rouen organise pour la circonstance une course de 10 kl. exclusivement réservée aux entraîneurs des concurrentes

La course a semble t’il été avancée au 11 août où elle remporte son match par équipe:

Veloce-Sport – 15 août 1895
Source gallica.BnF.fr/

Rouen, 11 août (vélodrome rouennais)- Résultats des courses :
Dames : 1 heure avec entraîneurs : Match par équipes, L’équipe Reillo-Binau-Lucy bat l’équipe Louise-Terrier-Dallange-Nelly par 7 points contre 14.. Mme Binay arrive première faisant 34 kil.766, malgré une piste mouillée, une chute et un changement de machine.

Arnaud en commentaire nous apprend aussi que dans le Journal de Rouen du 11 août 1895, elle est dite être championne de Dijon.

Peet Knops sur Facebook a mis en ligne un article passionnant paru dans le Telegraaf du 15 Juin 1896:

[traduction Google translator si quelqu’un connaît le néerlandais je suis preneuse]

Piste cyclable de Maastricht 14 juin 1896. Duel cycliste homme contre femme sur 50 km.
Un cas intéressant concerne une course entre Mathieu Cordang contre la cavalière française Ms. Reillo, dont Het Nieuws van den Dag écrivit le 9 juin 1896.

«Comme nous l’avons déjà signalé, le programme des courses cyclistes internationales se déroulera le 14 juin sur le terrain de sport de Maastricht pour un match d’une heure entre une Parisienne et une cycliste de Maastricht.
Le cycliste dont il est question est Mme Reillo et son adversaire nul autre que Cordang. « 


Cette dame a commencé avec 7 km d’avance comme convenu, mais malheureusement, Cordang a arrêté le combat après deux crevaisons.

Reillo a tout de même terminé son étape de 43 km. En 1 heure 11min.

« Reillo a tout de même terminé son étape de 43 km. En 1 heure 11min. » Ce qui nous donne une vitesse moyenne de 36,3 km/h…

Le 5 février 1897 elle part à Saint-Pétersbourg représenter la France en compagnie de sept autres vélocipedistes français . L’équipe est constitué de quatre femmes : Ettéogella, Reillo, Marie Tual et Georgette, et de quatre hommes : Lamberjack, Domain, Guerry et Smits.

L’affaire est d’importance ! Elle est annoncée en première page des journaux nationaux :

Le journal des débats politiques :

Le journal des débats politiques– 31 décembre 1896
Source gallica.BnF.fr/

Lamberjack, Somain, Guerry, Piette et peut être Boulay et Dernaucourt, en compagnie de Mmes Ettéogella, Reillo et Marie Tual, partiront le 5 février prochain pour Saint-Pétersbourg, où seront données les grandes réunions cyclistes dont nous avec déjà parlé.

Le Figaro :

Le Figaro 5 février 1897
Source gallica.BnF.fr/

Ce soir, un nouveau team mixte quittera Paris par la gare du Nord. Il se rend à Saint-Pétersbourg où il prendra part aux courses organisées au manège Michel.
Lamberjack, Domain, Guerry, Smits en constituent la partie masculine; l’élément féminin comprend Marie Tual, Eteogella, Reillo et Georgette.

Suivons le déroulé des événements :

Le 19 février dans l’encart à la une du Vélo tout semble normal:

Le Gaulois- 5 février 1897
Source gallica.BnF.fr/

La team n°2 à Saint-Pétersbourg


L’entraînement au manège Michel attire maintenant plus de public qu’auparavant grâce aux dames qui travaillent de 4 à 5 heures. Elles se contentent de faire plusieurs tours à allure modérée; seule Reillo s’entraîne ferme, ordinairement derrière Ducom, qui joue volontiers l’entraîneur. Reillo fait les tours (250m) en 27 secondes, à l’emballage aujourd’hui elle a couvert un tour en 24s. Marie Tual était bien contente aujourd’hui d’avoir pu arriver à faire un seul tour en 27 secondes.
Le travail le plus intéressant commence à 5 heures, lorsque les coureurs se mettent en piste. L’allure de Guerry est admirée par tous. Il se prépare sérieusement pour les épreuves contre la montre qui seront courues dimanche. Il a fait hier une demi-verste (2 tours) en 39s 4/5, aujourd’hui même en 30s.2/5. Lamberjack a fait 42s, Ducom 41s.4/5 et Domain 41 juste, ayant faibli le dernier tour; le premier tour a été en 19 secondes.

Mais, le 25 février Paris-vélo nous annonce que Domain revient en France, non sans lancer quelques piques :

Paris-Vélo – Le 25 février 1897
Source gallica.BnF.fr/

Retour de Saint-Pétersbourg

Domain, qui faisait partie du second team français à Saint-Pétersbourg, est arrivé hier matin à Paris. Il s’était embarqué lundi soir à Saint-Pétersbourg.
Domain ne semble décidément pas beaucoup aimer la vie à l’étranger. Déjà peu satisfait de son séjour à Vienne, il l’est encore moins de celui de Saint-Pétersbourg. Domain trouve que l’alliance franco-russe devrait bien s’étendre jusqu’à la vélocipédie; il estime, en effet que les Français ne reçoivent pas du public russe l’accueil auquel ils s’attendaient.
Les autres coureurs parisiens ne paraissent pas aussi mécontents de leur séjour en Russie, car ils ne comptent guère rentrer avant une quinzaine.

Le 28 le même journal nous en apprend davantage:

Paris-Vélo – Le 28 février 1897
Source gallica.BnF.fr/

Un bruit fâcheux

Nous avons annoncé le retour précipité du coureur français Domain. En même temps nous faisions observer que Domain s’était montré très peu satisfait de l’accueil fait à nos compatriotes en Russie.
Cette double circonstance nous a paru quelque peu singulière. Il était en effet surprenant que malgré ce prétendu mauvais accueil qui ne semble guère affecter les autres coureurs partis là-bas, Domain fût revenu tout à coup avec cette promptitude.
Nous avons fait une enquête à ce sujet et nous avons recueilli un bruit fâcheux que nous préférerions voir démentir.
Domain se serait, devant le public, livré vis-à-vis d’une de ses concurrentes parisiennes , à une manifestation plutôt vive qui tendrait à laisser croire que la galanterie française tant vantée est mise en pratique d’une drôle de manière, par les Français eux-mêmes.

Domain, après cet acte de… vivacité, aurait naturellement dû reprendre sur-le-champ le chemin de Paris.


Le 2 mars Le Vélo continue de nous narrer les courses et les victoires de Reillo

Le Vélo – 1er mars 1897
Source gallica.BnF.fr/

Au manège Michel

Les courses données hier soir au manège Michel avaient attiré un grand nombre de spectateurs. Beaucoup de dames avaient bravé la température assez froide pour venir applaudir le team féminin qui continue à exciter la plus grande curiosité parmi la population pétersbourgeoise. Toutes les épreuves sont été très bien menées; la plupart ont fourni des arrivées très disputées.
C’est Reillo qui a remporté l’épreuve principale pour dames et Guerry a été le grand triomphateur parmi les hommes.

../..

Mais voici que l’histoire est venu aux oreilles des machos de l’époque qui se répandent en calomnies…

Gil Blas – Le 2 mars 1896
Source gallica.BnF.fr/

Pourquoi Domain a t-il quitté aussi soudainement la Russie?
Parce qu’à la suite d’un propos tenu sur son compte par la coureuse Reillo il aurait commis ce crime de lèse-galanterie de donner une gifle à sa compatriote. La seule excuse de Domain, c’est que les coureuses ont si peu l’air de femmes, qu’il a pu s’imaginer corriger un petit garçon : mais un prince russe, qui a pris goût au genre « coureuses » a couvert Reillo de sa protection , et Domain a compris qu’il valait mieux faire ses paquets et retourner en France.

Laissant même le soin à l’agresseur de présenter SA version des faits….

La Presse – Le 3 mars 1895
Source gallica.BnF.fr/

Le cas de Domain

Un de nos confrères prétend que Domain a été obligé de quitter précipitamment Saint-Pétersbourg, à la suite de voies de faut auxquelles il se serait livré sur sa camarade Melle Reillo, la coureuse bien connue. Or, voici l’explication de Domain : « A la suite d’un méchant propos tenu sur mon compte par Melle Reillo, je me suis laissé aller, en effet, à lui lancer un gifle. Mais cet incident (sic), que je regrette d’ailleurs, ne s’est pas passé au Vélodrome ».
Comme on voit, le cas Domain n’est pas pendable; mais il parait qu’un prince russe, qui n’est pas insensible aux charmes de la petite française, a pris fait et cause pour sa protégée? Or, l’on sait qu’il ne fait pas bon en Russie pour un simple particulier d’avoir maille à partir avec un haut personnage. Domain l’a compris et il a plié bagages.

Véloce-Sport réplique de la meilleure des manières le lendemain :

Veloce-Sport -Le 4 mars
Source gallica.BnF.fr/

Les succès de Reillo

Toujours et toujours Phébus !
Boulay est à peine de retour après une longue suite de triomphes sur sa Phébus en Russie, sur les vélodromes de Saint-Pétersbourg et de Moscou, que voici Melle Reillo qui s’élance sur ses traces, et grâce à sa Phébus bat tout le monde, et les Françaises et les Russes !
Ses débuts ont été deux splendides victoires sur la piste du vélodrome Michel. Elle a battu ses rivales françaises et même le champion russe Fokin. Ah! c’est qu’elles roulent , les Phébus!
La marque Phébus, la première et la seule en progrès, est la première et la seule marque à accumuler aussi des triomphes partout, en Angleterre, en France et en Russie.

../..

Je n’ai trouvé nulle trace d’autres disputes avec Domain ou d’autres grossiers personnages.

Mme Reillo poursuit sa carrière deux ans encore dans le petit milieu du cyclisme féminin et apparaît de temps à autre au fil des engagements de courses et de ses victoires.

Le Travailleur Normand nous apprend qu’elle détient le record de France du kilomètre en 1897:

Le travailleur Normand- 09 mai 1897
Source gallica.BnF.fr/

../..
Ajoutons que la direction s’est assuré le concours de différents coureurs parisiens et que parmi les dames engagés dans les courses qui sont réservées, on compte sur la présence certaine de Mmes Gabrielle Etéogella , championne de Russie, Reillo qui détient le record (femme) du kilomètre, Aboukaïa, Serpolette….

En 1899 je trouve une dernière fois son nom dans les courses de Dames à Berlin :

Le journal Amusant – 7 octobre 1899

../.. Les « championnes » suivantes sont engagées pour cette importante réunion : Louise Roger, Aboukaia, Dedaele, Marcelle, Marie-Paule, Raymonde, Reillo, Adrienne, sans parler des coureuses allemandes.

Pour finir, savourons les magnifiques photos prises par Jules Beau photographe de sport, de Victorine Reillo dans les années 1896 et 1897 (Source gallica.BnF.fr/ )

Elles nous offrent de surcroît la réponse à la question qu’on ne peut s’empêcher de se poser : Mais dans quelle tenue concourt t’elle ?


Si un descendant ou un féru de généalogie peut m’en apprendre davantage sur Victorine Ollier dite Reillo née vers 1872 qu’il n’hésite surtout pas à me contacter !

Un grand merci à Benoit qui , en commentaire, nous dévoile un peu du mystère :

« Ce qui me semble le plus probable d’un point de vue généalogique et géographique pour cette « Parisienne », c’est qu’il s’agisse de « la » Victorine Ollier née le 24/10/1969 à Saint-Etienne (Loire), qui épouse « Oscar » (Nicolas Victor Armant Oscar) Kirfel (de 8 ans de moins qu’elle et d’origine Belge) le 16/12/1902 à Neuilly ou elle habitait à ce moment là et qui décèdera le 23 février 1911 à Vincennes (mais elle habite alors à rue de la boule rouge à Paris).
Des recherches associant les différents patronymes montrent des courses cyclistes en 1896 où sont alignés chez les hommes un Ollier et un Kirfel et d’autres où, ce Kirfel est aligné chez les hommes et dans les féminines Mlle Reillo est présente! »

15 commentaires sur “On a giflé Mme Reillo!”

  1. Pendant que j’y suis « elle détient le record de France de l’heure » -> du kilomètre. (Je me doute que c’était pour voir qui suit.) Bravo pour cette enquête sur un temps que les moins de 120 ans ne peuvent pas connaître !

  2. Je squatte encore un peu les commentaires ! pour signaler ce compte-rendu de la course de Clermont en 1895, où une autre concurrente court sous pseudo (ah, le pseudonymat sur les réseaux sociaux) : https://amisduvieuxclermont.monsite-orange.fr/file/ab9a2b08f02db781873f50d1302cb565.pdf ; Senlis en 1898, à l’époque de la gloire de Lisette : http://bmsenlis.com/data/pdf/js/1898/bms_js_1898_07_14_MRC.pdf . D’autres pseudos ici https://cyclamaine.fr/2018/championnes-de-la-belle-epoque/ . Une Victorine Marie Ollier est née en 1872, ce qui correspond à l’âge indiqué, à Saint-Julien d’Ance (Haute-Loire), http://www.geneal43.com/basesphp/tablesfiliatives/index.php?Page=com_naissances.php&Act=3&Commune=SAINT%20JULIEN%20DZWZANCE&Serie=Mairie&Cote=08&Periode=1863-1872&apla=NQ&dpla=NO&Typacte=N ; mariée en 1904 à Alphonse Bufferne (qui ne semble pas être mort au front selon https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/) , elle décède le 7 avril d’une année illisible. Une autre cavalière originaire de la même région s’appelle Marie Bufferne et a pour objectif Paris 2024 http://marie-bufferne.fr/biographie-marie-bufferne-paradressage/

    Sinon, si Mme Ollier a un peu triché sur son âge, elle pourrait être cette personne https://gw.geneanet.org/augusta06?lang=en&p=victorine&n=ollier née en 1875 à Grenoble (il y a aujourd’hui un garage Ollier à Heyrieux) ; qui a épousé un M. Alfred André ROUME, né, lui, à Cannes. Ollier et Roume sont deux patronymes fréquents à Lagorce, Ardèche (les Ollier depuis des siècles apparemment http://releves.free.fr/index.php?page=genealogies&famille=ollier) ; une Félicité Victorine Ollier, décédée en 1880 à 56 ans à Lagorce, pourrait faire une grand’mère pour Victorine. À moins qu’elle ne doive son prénom seulement à son père Victor (… Adrien Ollier, peintre). Sa mère Pauline Sophie GONTARD est décédée à Lyon en 1895, année des premiers articles sur la championne. Le patronyme Gontard se retrouve aussi à St Agrève, dans l’Ardèche, http://releves.free.fr/index.php?page=mhorsvoir&id=237. Que devient cette Victorine-ci, « repasseuse » ? Son mari M. Roume se remarie en 1936 … puis en 1975, à 103 ans, avec une jeunette qui en avait 31 de moins).

    1. Oh un grand merci!
      Un généalogiste est en train de se pencher sur la question , je vais lui faire parvenir votre recherche . (mais il semble que Ollier soit si répandu que le plus compliqué est de trouver avec certitude de qui il s’agit…)
      Sinon Lisette est sur la liste des prochaines « Pionnières du biclou » que je veux mettre à l’honneur 😉 Tout comme Bloomer, Eteogella, Serpolette, Marie Tual, Miss Grace (contre qui elle a fait un duel fort remarqué!) , Londonderry et tant d’autres…

      1. Bonjour Marie,
        OLLIER est un patronyme assez répandu, originaire du Sud de la France…c’est vaste ! Par contre, je suis interpellée par son surnom « Reillo ». La légende veut que Frédéric Mistral soit l’inventeur du prénom Mireille. En fait, le félibre voulait dire « Mi Reillo » en Provençal, soit « ma reine » en français. Victorine s’est-elle inspirée du provencal (sa langue maternelle ?)pour être la Reine de la bicyclette…?? Ce ne sont que des réflexions de généalogiste amateur…!

        1. Bonjour Pascale,
          En fait je l’ai indiqué en petite lettre dans l’article. Notre Victorine n’a pas été cherché très loin : « Reillo » c’est juste « Ollier » écrit à l’envers. D’inspiration provencale?
          Peut être.. mais après avoir écumé sur Gallica tout ce que j’ai pu trouvé sur elle, j’ai remarqué à plusieurs reprises qu’elle était considéré comme « parisienne »
          Je ne suis pas certaine que cela aurait été le cas si elle avait l’accent aussi charmant que chantant 😉

  3. Ce qui me semble le plus probable d’un point de vue généalogique et géographique pour cette « Parisienne », c’est qu’il s’agisse de « la » Victorine Ollier née le 24/10/1969 à Saint-Etienne (Loire), qui épouse « Oscar » (Nicolas Victor Armant Oscar) Kirfel (de 8 ans de moins qu’elle et d’origine Belge) le 16/12/1902 à Neuilly ou elle habitait à ce moment là et qui décèdera le 23 février 1911 à Vincennes (mais elle habite alors à rue de la boule rouge à Paris).
    Des recherches associant les différents patronymes montrent des courses cyclistes en 1896 où sont alignés chez les hommes un Ollier et un Kirfel et d’autres où, ce Kirfel est aligné chez les hommes et dans les féminines Mlle Reillo est présente!

Répondre à Marie Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.