Un vélo de randonnée doit pouvoir voyager sur ses roues mais également dans le train ou dans l’avion, et donc rentrer dans une housse de 90 x 120 cm.
Mon Bel Ernest a bien des qualités mais il était tout sauf démontable principalement en raison de l’intégration du câblage électrique, à l’arrière dans le garde-boue et à l’avant dans le porte bagage. C’est très joli mais rend le tout inamovible, a fortiori sur un quai de gare ou dans un hall d’aéroport !
La solution était bien entendu d’ôter l’éclairage : en rando, je ne roule pas la nuit et c’est uniquement mon chargeur de batterie qui profite de la dynamo moyeu. Sauf que mon Ernest roule aussi en ville et en banlieue à des heures indues et que je n’envisageais pas de renoncer à être bien éclairée. Par ailleurs, les garde-boue d’origine étaient bien jolis mais lourds, compliqués à ôter et encore plus à monter.
Le changement de ces deux équipements s’imposaient, et puisque tout le câblage devait être refait, l’idée m’est venue de placer des « prises » à chaque extrémité du cadre qu’il me suffira de débrancher au moment du démontage !
1 – Changement de garde-boue
Exit mes anciens garde-boue et leur lourdes tringles qui auraient nécessité des heures de démontage et surtout des réglages interminables au moment de leur remontage. Un petit tour au D4 du coin et me voilà pourvue d’un modèle VTT léger et fonctionnel :
Je les monte sans les tringles et… sans vis ! Le garde-boue arrière se contente (en sus de son ergot qui entoure le cadre sous la selle et qui est visible sur la photo un peu plus bas), d’un seul élastique placé autour du porte-bagage.
A l’avant, il s’insère en force dans une patte et s’enlève de la même façon. Temps de démontage des garde-boue : pas plus d’une minute !
Ils ne bringuebalent pas et l’absence de tringles ne gêne pas à l’usage : quand les garde-boue se déplacent après un appui long (souvent à l’arrêt) il suffit juste de les remettre en place.
Non seulement le vélo s’est allégé mais sa ligne est plus visible et cet esthétisme épuré me convient parfaitement.
2 – Le câblage de l’éclairage
Concomitamment au démontage des garde-boue , j’ai bien évidemment ôté tout le câblage qui était planqué au dessus de la roue à l’intérieur du garde-boue arrière.
A titre d’anecdote, je vous indique que j’ai d’ailleurs eu beaucoup de chance de conserver le câblage intégré dans le cadre : Marie prise d’un enthousiasme débridé pour tous ces fils électriques qui auréolaient mon bel Ernest s’est soudainement mise à tirer précisément sur celui qui entrait dans le cadre en s’exclamant » maintenant tu n’en as plus besoin ! « … provoquant mécaniquement la disparition de l’autre extrémité – temporairement libre – à l’intérieur de celui-ci.
Après 5 minutes de sidération pour ma frangine ( » mais comment ai-je pu tirer là-dessus » se lamentait-elle) et 5 minutes de rires machiavéliques pour moi (he he he elle allait en entendre parler pendant deux décennies de cet exploit-là !) j’ai finalement avisée un éclat métallique du fil à travers l’œillet du cadre. Au final, par la grâce d’une pince à épiler et d’une lampe frontale, le câble a réapparu sous les yeux soulagés de Marie.
Il était grand temps d’interdire toute nouvelle tentative d’évasion : la réfection a donc débuté par le câblage du feu arrière ! L’idée était de démonter le porte-bagage et d’y laisser le feu arrière fixé.
Après pas mal de farfouilles sur le net, j’ai trouvé un modèle de connecteurs électriques annoncé étanche sur Amazon (j’entend et comprends parfaitement les préventions contre ce GAFAM, mais je n’ai pas trouvé de matériel équivalent ailleurs)
J’ai donc utilisé une prise à deux broches à l’arrière placée au point d’arrimage du porte bagage arrière et j’ai fait courir le câblage au dessus du garde boue (et non plus en dessous).
A l’avant, j’ai procédé exactement de la même façon en utilisant une prise à quatre broches (deux fils qui partent vers le phare avant et deux fils qui repartent vers le phare arrière) placée au point d’arrimage du porte bagage avant.
Pour le démontage, rien de plus simple : je débranche les connecteurs, et je peux démonter les porte-bagages qui conservent leurs phares respectifs.
Il reste ensuite à ôter les garde-boue (en un tour de main) et hop, le voilà prêt à entrer sans sa jolie housse toute neuve (qui fera l’objet d’un article ultérieurement).
[Et à cet endroit il est prévu que j’insère une jolie photo du Bel Ernest tout démonté… sauf que j’ai oublié de la prendre cette fichue photo, elle arrivera donc prochainement 😉