Faire des carnets de voyage est l’un de mes petits plaisirs. J’aime les écrire, j’aime les illustrer et j’aime les ouvrir des années plus tard pour immédiatement repartir là-bas , y retrouver les sensations, les émotions et m’émerveiller encore – et même si j’aime parfois relire et voir les photos sur mon fil twitter, mon carnet m’offre un espace de liberté plein plus vaste que des messages en 180 caractères.
Je les écris toujours sur place (et assise au bord des chemins ou du hamac, je suis obligée d’en corriger moults fautes) et le plus souvent – surtout quand je suis à vélo – je les illustre au retour. Simplement, au cours de mon voyage, je ramasse des plumes, des plantes, des coquillages, du sable, des journaux, des tickets, des emballages, des prospectus etc. etc. Au cours de ce voyage, cela me manquait tellement de ne pas gribouiller les jolies choses que j’avais sous les yeux que j’ai fini par acheter une boîte d’aquarelle (on en trouve dans tous les supermarchés au rayon des fournitures scolaires).
J’essaye de ne pas rentrer trop chargée mais en réalité, cela m’importe peu. Je voyage évidemment pour me faire plaisir et imaginer la façon dont je vais remplir mon carnet est l’un des agrément de mes voyages.
Je voulais en recopier des parties ici (au moins celles qui concernent les pistes cyclables ou le matériel) mais je n’en ai pas trouvé le temps, simplement, en fin de billet, vous trouverez quelques notes en conclusion sur la circulation et la randonnée en Estonie.
Je le ferai peut-être un jour mais le plus rapide pour moi reste de le scanner et de mettre les .pdf en ligne.
Vous trouverez donc le scan complet de mon carnet, sachant que tout ce qu’il contient n’apparaît pas : il y a des pliages, des parties à soulever ou à tirer ou même des notes intercalaires qui ne peuvent être reproduites.
Première partie (du 28 au 30 juillet 2021) :
Où l’on prend le départ pour Tallin et où l’on découvre les routes estonniennes (Eurovélo 10 vers l’Ouest) : première partie (fichier .pdf).
Deuxième partie (du 31 juillet au 5 août 2021)
Où l’on prend le ferry pour Hiiumaa et où l’on découvre la splendeur de l’île (beaucoup d’Eurovélo 10) : deuxième partie (fichier .pdf).
Troisième partie (du 6 au 10 août 2021)
Où l’on visite les phares de Hiiumaa avant de prendre un ferry pour Saaremaa : troisième partie (fichier .pdf).
Quatrième partie (du 11 au 16 aout 2021)
Où l’on quitte Saaremaa pour rentrer vers Tallinn : quatrième partie
Cinquième partie (du 17 au 20 août 2021)
Où l’on visite Tallinn avant de reprendre l’avion : cinquième partie (fichier .pdf).
Je termine donc ce billet avec quelques impressions globales :
Sur la circulation en Estonie :
Pour être tout à fait honnête et contrairement à ce qui est vanté sur nombre de sites (notamment en raison du passage de deux eurovélos sur son territoire) je n’ai pas trouvé l’Estonie très agréable pour les cyclistes. Les pistes y sont rares mais surtout elles sont, en dehors des agglomérations, constituées d’une bande d’arrêt d’urgence de 50 à 60 cm de large, le long de voies où les camions roulent à tombeaux ouverts… Si vous prenez en considération que le réseau ferré n’existe quasiment pas et que le réseau secondaire est rarissime (et constitué le plus souvent de pistes où les voitures roulent à toute allure), vous comprendrez que j’ai serré les dents plus d’une fois.
En ville ou près des agglomérations, il est habituel que les pistes soient partagées par les piétons et les vélos, voire que les vélos roulent sur les trottoirs qui sont souvent très larges. Ce n’est pas l’idéal mais toujours mieux que rien. En revanche, cela a un coût : les automobilistes ne comprennent absolument pas ce que vous faites sur la route quand vous y êtes et ils n’ont aucune idée du moindre respect d’une distance de sécurité quand ils vous doublent.
En revanche, à la différence de la France, il suffit que vous vous approchiez (à pied ou à biclou) d’un passage piéton pour que les voitures s’arrêtent immédiatement et vous laisse passer sans le moindre signe d’énervement.
Bref, l’Estonie est un pays où la voiture est totalement reine et, tant en raison de leur habitat (très dispersé et le plus souvent disséminé dans une nature très présente) qu’au climat (très rude l’hiver venu) les SUV, les quatre-quatre et autres véhicules monstroloïdes sont foison…
Attention, cela ne signifie pas que les biclous y sont absents, simplement, ils se cantonnent sur d’autres voies où ils roulent calmement et sur des distances assez courtes. On y voit notamment beaucoup de tricycles et beaucoup de personnes âgées. Cerise sur le gâteau : les vols y sont très rares. Si à Tallinn les vélos sont attachés (souvent avec de mauvais anti-vol) plus l’on s’en éloigne et plus il sont rares. Dans les îles (Hiiumaa et Saaremaa) ils ont complètement disparu : les gens posent leur vélos en pleine rue ou sur le parking des magasins et vont tranquillement faire leurs courses…
Enfin, l’Estonie est le pays du pince-roue ! On en trouve partout ! Sur les plus grands complexes commerciaux (les estoniens adorent le shopping et chaque ville abrite en périphérie des étendues de grands magasins où l’on trouve un nombre d’articles impressionnants, à l’exception du rayon bricolage : manifestement, à l’exact opposé du Français(e), l’Estonien(ne) ne bricole pas !
Accrocher son hamac et bivouaquer en Estonie :
La chose la plus impressionnante en Estonie, c’est la présence de la nature. A quelques kilomètres de Tallinn, elle est déjà présente. Même les parcs dans la capitale sont pourvus d’arbres immenses qui mangent toute la lumière. Mais si elle est très présente, elle n’est pas toujours très facile d’accès. Et si les Estoniens y vivent, ils s’y promènent peu. J’ai découvert très vite que chaque chemin ou presque mène à une maison isolée et pas plus loin (les villages n’abrite parfois qu’une unique mairie, toutes les autres habitations qui le composent sont cachées alentour dans les bois ! Par ailleurs la nature y est si foisonnante que l’on ne peut y pénétrer si elle n’est pas exploitée. Si je n’ai eu aucune difficulté à accrocher mon hamac dans les îles et le plus souvent dans les endroits de rêve au bord de la mer Baltique, c’est un peu plus compliqué sur le continent. En revanche, ici personne ne s’étonnera de vous voir dormir dans les bois. L’accès à la nature est non seulement naturel (voire fondamental) mais les Estoniens sauront se faire discrets si par hasard ils tombent sur votre campement. Et, à toute fin, s’il y a bien une application à installer avant de partir c’est bien celle de RMK où l’on trouve quantité d’information (incluant les sites pour camper gratuitement et les foyers pour faire du feu dont les estoniens raffolent !).
Merci de nous faire partager ton carnet, c’est très agréable de te suivre ainsi.
Pour avoir traversé par deux fois l’Estonie en 2020, Sud -Nord par l’EV 11 (joli tracé très bien balisé en Estonie)à l’aller et Nord – Sud au retour, mi-septembre, avec beaucoup de vent et de pluie m’obligeant à filer le plus directement possible (ce n’était pas une bonne idée). J’ai un excellent souvenir de la partie Est du Pays, verte, vallonnée avec de nombreux lacs.
J’ai usé et abusé du réseau RMK (bivouacs de rêve, cinq étoiles) et ainsi rencontré de nombreux randonneurs et qq cyclistes.
La cohabitation avec les automobilistes est délicate dans tous les pays Baltes (les pistes lettonnes sont assez dangereuses aussi) mais dis-toi que la Pologne est encore plus dangereuse ( d’après mon expérience, toujours en 2020). J’y ai connu les plus grosses frayeurs de ma vie même si j’ai adoré ce pays et ses habitants. Ils roulent comme des dingues sur de petites routes et il vaut mieux choisir le bas-côté si l’on souhaite rester entier. J’exagère un peu mais mes frayeurs et le stress qui en découlait, eux étaient omniprésents. Un effort est en cours. de nombreuses pistes cyclables se construisent. Dans qq années, ces pays seront des destinations prisées.
Encore merci pour ton article
Bonne continuation
Guy
Un grand merci pour ton commentaire ! J’ai beaucoup hésité entre me diriger vers l’Ouest (les îles) ou vers l’Est. J’ai choisi l’ouest avec l’idée de revenir ensuite pour visiter l’Est.
J’avoue qu’en rentrant j’hésitais à repartir notamment en raison de la circulation (l’EV10) qui est vraiment moche.
Mais si l’EV 11 est bien et que l’Est est si chouette, je vais sérieusement reconsidérer mes réponses !
Grand merci donc 🙂