Glacière de fortune, gourde rafraîchissante ou le pouvoir de l’évaporation

DISCLAIMER :

J’assume parfaitement d’utiliser le mot « gourde » en lieu et place de « bidon », inutile de m’en faire un procès.
On parle de « gourde filtrante » et non de « bidon filtrant », une « gourde rafraîchissante  » est de même acabit.

Je n’ai absolument rien inventé! Je vous livre juste une astuce employée par nombre de voyageurs et voyageuses à vélo ainsi que par de nombreuses populations vivant sans frigidaire à disposition.

J’ai pendant très longtemps soigneusement évité de voyager dans les pays chauds préférant prendre la pluie en Écosse ou ramener des engelures d’Islande.
Lorsqu’en 2019 je me suis retrouvé dans les caniculaires plaines d’Asie Centrale, j’ai rapidement compris qu’il me fallait trouver une solution car boire de l’eau chaude à longueur de journée n’était absolument pas satisfaisant, et si évidemment on peut toujours profiter d’un ruisseau ou d’une source fraîche pour faire tremper cela n’est possible qu’au bivouac.

Je me suis souvenu des bidons de François (le papa de Corentine) bien emmitouflés dans leur chaussette sur son beau biclou et j’ai immédiatement sacrifié une paire des miennes 😀

Trempez là dans l’eau et laissez le vent et le soleil remplir leur office : l’eau rafraîchit le contenu par évaporation.

Si vous avez le choix préférez une chaussette en laine ou en coton qui s’égoutte moins bien plutôt qu’en synthétique, elle n’en sera que plus efficace.

(nombre de gourdes militaires sont entourées de feutre pour cet usage)

Attention d’avoir un porte-bidon qui accepte des formats un peu épais , sinon le bidon Wmb Sports Touch 0.75 L de SIGG que j’utilise est parfait pour ça : il est plus étroit qu’un bidon normal.

J’ai très vite étendu cette astuce à la nourriture, si je ne mange jamais de produit carné en vadrouille, je me laisse facilement tenter par un fromage et j’aime autant que mon claquos ou mon parmesan ne se transforme trop rapidement en boule puante…

Au début ce ne fut qu’un linge humide puis une serpillière en éponge , des torchons noués en quatre font aussi très bien l’affaire!

Une fois rentrée à la maison j’ai cousu un sac spécialement pour garder mes aliments au frais. Mon premier sac (perdu en Espagne à ma dernière virée) était cousu dans un torchon.
J’ai préféré cette fois utiliser une serviette éponge qui absorbe l’eau plus rapidement.
En effet le coton tissé façon torchon met parfois du temps à s’humidifier lorsqu’il est bien sec, contrairement au tissu éponge qui pompe littéralement l’eau.

Pour ce faire j’ai plié une petite serviette en 4 , cousu les bords, mis un zip en haut, et un mousqueton en bas pour sécuriser le sac et ne pas le perdre en roulant (c’est du vécu…) .

Je profite de la moindre source (même non potable) pour le tremper et garder ainsi les aliments au frais, si cela n’atteint pas des températures polaires une chute d’une dizaine de degré est toujours bienvenue!

Je l’installe sur le couvercle de ma sacoche avant avec un élastique à demeure qui me permet d’ouvrir la sacoche sans devoir l’enlever. Attention toutefois à l’imperméabilité de la sacoche!

Si un seul bidon ne suffit pas j’en installe un deuxième dans mes extensions de sacoches

J’accroche le mousqueton au porte bagage pour ne pas jouer au petit Poucet

Si l’eau plate fait défaut , l’eau de mer fait aussi très bien l’affaire!

Pour limiter les odeurs et la prolifération bactérienne tous mes aliments sont bien sur enfermés dans des sacs plastiques (je récupère les plastiques d’emballage que je ferme avec une pince) , je le lave régulièrement et si j’utilise des pastilles désinfectante pour enlever l’odeur de mes chaussures ou de mon bidon j’en profite pour le faire tremper dans la solution .

Astuce :

Vous pouvez bien évidemment l’installer où vous voulez sur le biclou. J’ai choisi pour ma part de l’installer toujours au même endroit : au dessus de la sacoche qui contient la nourriture.

C’est plus simple quand on est dans des pays à ours : je cuisine loin de la tente et j’accroche dans un arbre la sacoche dédiée avec ma glacière de fortune attachée dessus

N’hésitez pas à commenter si vous avez d’autres astuces pour garder l’eau et la nourriture au frais 😉

8 commentaires sur “Glacière de fortune, gourde rafraîchissante ou le pouvoir de l’évaporation”

  1. Avec la chaleur qu’il fait en ce moment, je vais tout de suite sacrifier une serviette éponge pour en faire un sac. Merci beaucoup pour cette astuce.

  2. Merci pour vos conseil . Nous cette année avons décidé de partir en vélo pour nos vacances et comme vous dites garder les gourde ou bouteille fraîche pas facile . Nous avons enroulé dans du papier journal et malgré les chaleur caniculaire l’eau est rester fraîche tout le temps .

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